L'art du Tatouage Polynésien
Le tatouage, en Polynésie, c'est, comment dire... une institution, un passage obligé, quelque chose d'indissociable de l'histoire et de ce que l'on ressent ici, mais aussi quelque chose de personnel...
il faut donc bien réfléchir à ce que l'on veut et donc commencer par déterminer l'endroit, le style, si possible gribouiller un petit croquis et jeter quelques idées sur le papier, comme pour écrire une belle histoire.
Ensuite, il faut trouver un bon tatoueur.
Ici sur Tahiti, ça ne manque pas... le mieux est de discuter avec les tahitiens, ceux qui arborent fièrement leurs tatouages....
On peut ensuite regarder leur travail sur le net ou sur facebook, comme par exemple sur la page Nk TattOo Tahiti, alias Niko, que Mathilde connait bien.
Après avoir bien discuté avec l'artiste, parce qu'à ce niveau là, c'est vraiment de l'art, après avoir déterminé les différents motifs, leur symbolique et la manière de les associer, il n'y a plus qu'à laisser s'exprimer l'artiste pour tracer l'esquisse
Une fois le décor planté, y a plus qu'à...
Est ce que ça va faire mal ? c'est là toute la question...
Bien installé sur la table, le travail commence et quelques 3 heures plus tard :
Au bout de 3 heures de tatouage, il faut savoir s'arrêter... laisser le tatouage se reposer, mais aussi le tatoueur et le tatoué !
Les deux conviennent alors d'un prochain rendez-vous, pour finir le travail.
En attendant, outre les soins quotidiens, les consignes sont claires : ni bière, ni soleil, ni baignade
Ca c'est vraiment dur quand on est à Tahiti !
quelques semaines plus tard, le tatoué, impatient de voir l'oeuvre achevée, retrouve alors l'artiste dans son antre, ou plutôt son "shop", comme ils disent ici !
C'est donc reparti pour une grosse séance de remplissages et d'ombrages, qui vont donner à l'oeuvre toute sa puissance et révéler l'histoire.
3h et 40 minutes plus tard, le travail est enfin terminé.
L'artiste savoure la fin de son travail et le tatoué peut enfin regarder fièrement son tattoo dans le miroir.
Vous l'aurez tous compris, cette histoire c'est la mienne, celle de ma cuisse, de mon tatouage ou plutôt du premier tableau de ce qui devrait, au final, être un triptyque... mais chut... je n'en dis pas plus pour l'instant !
J'avoue que, comme disait Coluche, je suis fier, comme si j'avais un bar-tabac !
En attendant de vous détailler ce qu'il raconte et la signification de tous ces symboles, j'attends vos commentaires sur mon tatouage (même si vous n'aimez pas) !